L’allergie aux pollens, c’est quoi exactement ?

Nez qui pique, qui coule, yeux rouges et salves d’éternuements, sont les symptômes typiques du rhume des foins ou allergie aux pollens. Mais tous les pollens ne sont pas allergisants. Seules les plantes anémophiles dont les grains de pollens sont disséminés par le vent peuvent entraîner les symptômes de l’allergie (par opposition aux plantes entomophiles qui nécessitent l’intervention d’un insecte transporteur du pollen). Encore faut-il que les grains de pollens arrivent sur les muqueuses respiratoires de la personne allergique… Enfin, pour être allergisant, un grain de pollen doit disposer des substances (protéines ou glycoprotéines) immunologiquement néfastes pour une personne donnée.

Contre les pollens, il existe certaines règles que les allergiques doivent respecter :

  1.       Avoir une bonne connaissance du calendrier pollinique (type de pollens selon la région et la saison) : www.pollens.fr

  1.       Surveiller les alertes aux pollens.

Grâce à une mise en place par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), il est possible de suivre les variations de la présence dans l’air des pollens les plus allergisants. Il est ainsi plus facile de s’en protéger et de les éviter.

  1.       Avant une promenade à la campagne, se renseigner sur les conditions météorologiques.

  1.       Se laver les cheveux et se changer après une promenade et/ou tous les soirs.

Afin d’éviter aux pollens accumulés tout au long de la journée de se déposer sur l’oreiller et de provoquer l’allergie, un conseil très simple consiste à se laver les cheveux le soir avant de se coucher. Il est également recommandé d’aérer sa chambre tôt le matin quand la concentration de pollens dans l’atmosphère est la moins élevée.

  1.       Éviter les pique-niques.

Les pique-niques se déroulant principalement dans les parcs et les jardins, le risque de contamination par les pollens augmente drastiquement.

  1.       En voiture, ne pas rouler les fenêtres ouvertes en période de pics polliniques.

Encore un conseil simple mais qui a fait ses preuves. En roulant fenêtres fermées, vous éviterez de vous prendre les pollens en plein visage mais également d’éviter leur accumulation dans l’habitacle du véhicule. De même, éviter de dormir la fenêtre ouverte. En période de pollinisation, préférer la climatisation à l’ouverture en grand des fenêtres.

  1.       Éviter de tondre le gazon et d’être présent pendant la tonte.

  1.       Éviter de sortir juste avant un orage.

La chaleur et la période précédant les orages favorisent la prolifération des pollens qui atteignent un pic juste avant que l’orage éclate. En outre, l’alternance des périodes chaudes et des épisodes orageux ne fait que favoriser la pollinisation des graminées.

  1.       Éviter la piscine

Il a été démontré que le chlore agresse les muqueuses du nez et des yeux. Fragilisées, celles-ci deviennent un terrain de choix pour les pollens allergisants.

      10.     Consulter son médecin

Un dernier conseil, et pas des moindres si vous êtes particulièrement sensible aux allergies, est de consulter son médecin traitant. Ce dernier pourrait en effet vous prescrire un traitement adapté en prévention ou en traitement. Il est fortement déconseillé de suivre un traitement sans avis médical. Les pics de pollens survenant généralement en période de partiels, ce conseil est d’autant plus valable pour les étudiants afin qu’ils puissent passer leurs examens le plus sereinement possible.

LES TRAITEMENTS CLASSIQUES

Si vous savez que vous allez aller dans un lieu avec un allergène que vous ne pourrez pas éviter (maison avec un chat, promenade en plein air), il est conseillé de prendre la veille au soir, ou le matin même, un antihistaminique. En effet, ce dernier empêchera la réaction allergique de se faire. Si des grands conditionnements peuvent être obtenus sur l’ordonnance, des petits conditionnements peuvent être obtenus au comptoir, notamment la loratadine et la cétirizine.

Une autre molécule peut être très utile, la pseudoéphédrine, dont l’action est de couper les écoulements du nez. En effet le nez qui coule beaucoup est un signe assez évocateur d’une réaction allergique. Cette molécule est souvent associée avec de l’ibuprofène ou bien un antihistaminique.

Pour une action locale dans le cadre des allergies respiratoires, il existe des sprays qui contiennent des molécules antiallergiques qui sont là pour calmer la réaction au niveau des muqueuses nasales. Ce sont ses réactions qui sont à l’origine des éternuements et du nez qui coule abondamment.

L’action au niveau du nez peut être renforcée par des sprays type eau de mer qui eux sont là surtout pour nettoyer le nez et se débarrasser des allergènes qui auraient pu s’y glisser et y rester piégés.

Enfin, pour ce qui est des réactions cutanées, que ce soit directement une allergie cutanée, ou une manifestation cutanée d’une allergie respiratoire ou alimentaire, les traitements qui existent sont principalement des crèmes à base de corticoïde. Ces dernières vous aideront à calmer les démangeaisons et les rougeurs.